consolatrices

Première apparition dans le Monde Diplomatique en juillet 1994 dans l'article Le compte à découvert de Frédéric Chopin, par Jacques-René Doyon.

Tu maudiras le piano de fabrication japonaise sur lequel tes doigts caressent la Berceuse (c’est un grand Steinway qu’il te faudrait, pareil à celui de Rubinstein), mais les sons métallisés évoqueront tout de même pour toi ces après-midi d’hiver de ton enfance où tu regardais le jardin familial enseveli sous la neige tout en écoutant, debout, les larmes aux yeux, une main sur ton ventre, les notes lentes et consolatrices de la Berceuse de Chopin, jouée par Artur Rubinstein.