civicos
Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1986 dans l'article Dramatique fin de mandat pour le président Betancur, par Françoise Barthélémy.
Un système qui asphyxie la vie politique, trop souvent limitée au « clientélisme », favorise la corruption et le terrorisme, explique le désintérêt de l’électorat pour le bulletin de vote (l’abstention touche en moyenne de 60 à 80 % des inscrits), permet à l’exécutif de recourir constamment à l’état de siège pour répondre aux innombrables conflits qu’entraîne la persistance de profondes inégalités sociales : grèves des ouvriers, organisés majoritairement au sein de la Centrale syndicale des travailleurs de Colombie, appropriation sauvage de terrains dans les villes et dans les campagnes, manifestations d’étudiants, multiplication des « maquis », et ces fameux paros civicos, vastes protestations de citoyens de toutes catégories qui peuvent paralyser le pays comme ce fut le cas en 1977 et même avant.