cauchero
Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 1980 dans l'article Société indienne contre société de spectacle, par Eric Sabourin.
Si les Aguarunas ont pu associer le nom de Fitzcarrald à celui d’Herzog aussi facilement et interpréter l’objectif de la « compania » comme la célébration d’un cauchero de triste mémoire, ce fut peut-être à cause du mimétisme entre ces deux passionnés d’esthétisme, mais surtout à cause des parallèles inquiétants dans le type de moyens employés par les collaborateurs d’Herzog dans le Maranon : utilisation de la foule indigène comme travailleurs ou figurants, occupation identique du territoire par la domination technologique et économique — les hors-bord de 70 CV succédant aux « vapeurs », — comme dans un pays conquis : gardes armés, armes automatiques, protection militaire ou policière, pots-de-vin et caisses de bière, il ne manquait rien.