calucala
Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 1986 dans l'article Quand le choc des civilisations débouche sur l'opposition et la révolte, par Dominique Lecoq.
«Le royaume d’Angola, borné au nord par le Congo, par la souveraineté de Mulemba au levant, au midi par le royaume de Mataman, et au couchant par la mer Atlantique, renferme huit vastes provinces, toutes presque également fertiles, arrosées par mille ruisseaux qui vont se jeter dans la grande rivière de Calucala, dont les rives ornées d’une double allée d’orangers, de grenadiers et de citronniers, offrent au voyageur le spectacle le plus brillant et le plus enchanteur : des vignobles immenses, des champs qui tous les ans se couvrent d’une double moisson, de riches pâturages, et, de distance en distance, des chemins entretenus avec le plus grand soin… (1) » Cette description idyllique, tout entière comprise dans le goût français du XVIIIe siècle, s’appuie sur le témoignage direct d’un voyageur anglais et ouvre la biographie de la fameuse reine N’zinga, qui, selon l’auteur, ne méritait « ni de rester ignorée en Europe ni d’y être aussi défigurée qu’elle l’a été dans les relations fabuleuses ».