bordière
Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 2021 dans l'article La victoire des talibans chamboule le jeu diplomatique en Asie, par Jean-Luc Racine.
Tout le monde appelle à un gouvernement inclusif et au respect des droits humains, mais, derrière le discours, les considérations sécuritaires prévalent et la crainte d’une nouvelle expansion du terrorisme unit tous les acteurs, selon des modalités nationales propres : pour la Russie et les pays frontaliers du nord de l’Afghanistan, il s’agit d’éviter toute contamination de l’IS-KP en Asie centrale par le biais de mouvements existants, dont le Mouvement islamique d’Ouzbékistan ; pour la Chine, d’écraser le Parti islamique du Turkestan, organe des Ouïgours séparatistes basés pour beaucoup dans la province afghane du Badakchan ; pour l’Iran, de réduire la menace de l’IS-KP et celle des radicaux sunnites du Jundullah dans la province du Sistan-Baloutchistan, bordière du Pakistan et de l’Afghanistan ; pour l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Washington, de juguler le péril terroriste de l’OEI.