boral

Première apparition dans le Monde Diplomatique en septembre 1979 dans l'article Désenchantement de la vie culturelle après le franquisme, par Rafael Conte.

Trois tendances dominent aujourd’hui la jeune pensée philosophique espagnole : le marxisme, d’une part, avec des penseurs comme Manuel Sacristàn Gustavo-Bueno, Valeriano Boral et Jacobo Munoz, lesquels analysent et critiquent l’évolution du parti communiste espagnol et sa conception de l’eurocommunisme ; l’école analytique, d’autre part, d’influence anglo-saxonne, héritière du néo-positivisme logique, qui exerce une grande influence parmi les jeunes professeurs d’université et dont le chef de file est Javier Muguerza ; et, enfin, ceux qu’on appelle les « acratiens », d’inspiration néo-nietzschéenne, dont le membre le plus en vue est Agustin Garcia Calvo un anarchiste qui fait trembler le vieil anarchisme hispanique et qui exerce une considérable influence chez les jeunes, notamment chez les nouveaux « pasotas » qui se fichent de tout prônant le scepticisme et l’ironie ainsi que la passivité en politique.