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Première apparition dans le Monde Diplomatique en janvier 1971 dans l'article Pouvoir noir et décolonisation dans les Caraïbes, par Manuela Semidei.

L’économie des Caraïbes reste encore aujourd’hui, dans la plupart des cas, une économie de plantation, de type colonial, caractérisée par l’exportation d’une matière première essentielle, sucre, bauxite ou pétrole, dominée par le capital étranger et les firmes anglaises Caroni, Tate et Lyle (sucre), à Trinidad, où le gouvernement vient récemment d’acquérir une participation majoritaire, Bookers, en Guyane, qui, dit-on à Georgetown, contrôle tout sauf les entreprises de pompes funèbres), canadiennes (assurances, tourisme, banques, Bank of Nova Scotia, Imperial Bank of Commerce, contre lesquelles devait se tourner la colère des manifestants trinidadiens, au printemps dernier) et nord-américaines, pour la plupart grandes sociétés multinationales : Alcoa, Kayser, Reynolds qui, avec Alcan, contrôlent la totalité de l’industrie de la bauxite et de l’alumine dans les Caraïbes (7), Texaco, Shell, B.