bahnhof

Première apparition dans le Monde Diplomatique en août 1994 dans l'article Quand l'histoire allemande entre au musée, par Brigitte Pätzold.

Les objets présentés derrière ces lambeaux de mur entrouverts apparaissent pauvres, usés, ternes, ridicules, face à l’abondance rutilante du « miracle économique » de l’Ouest : voici les manteaux et les chapeaux en matière synthétique portés à l’unisson par les fonctionnaires de l’entourage d’Erich Honecker ; voici des jeux de construction pour enfants imitant les maisons en panneaux préfabriqués des villes uniformes de la RDA ; et l’inévitable Trabant, la petite voiture polluante mais néanmoins convoitée — pas n’importe laquelle, bien sûr, c’est celle qui a passé la première la frontière hongroise en 1989 ; voici encore le chapeau gris d’Erich Mielke, ancien chef de la police secrète du régime socialiste, et une enseigne de rue en souvenir du 17 juin 1953, jour du soulèvement populaire écrasé par les chars russes, et les banderoles de ce jour-là, et la guérite de contrôle de « Bahnhof Friedrichstrasse », lieu de passage obligé pour tous ceux qui voulaient se rendre, ne serait-ce qu’un jour, de l’autre côté du mur… Dans la banalité des objets choisis, dans la façon de les montrer à travers une fenêtre, derrière un mur, se laisse deviner le regard condescendant de l’Ouest.

Un e autre apparition

Un autre article du Monde Diplomatique qui contient ce mot :

  1. Jeunes Hongrois entre rêve et résignation, par Peter Linden