animalise

Première apparition dans le Monde Diplomatique en juin 1975 dans l'article L'hostilité et la haine, ici, chaque jour..., par Maurice T. Maschino.

Au microscope de l’analyse, on distinguerait, comme la sociologue Colette Guillaumin, trois formes de racisme : celui du peuple, qui, dans ses couches les plus « basses », utilise encore les catégories biologisantes du siècle dernier et « animalise » ou « naturalise » le racisé sl’excluant ainsi d’une humanité dont, avec son nez « aplati » ou « crochu », sa « petite taille », sa « nervosité » (les Arabes, hommes ou chevaux), et sa « face de singe », il n’est plus que la caricature ; le racisme des couches moyennes, qui s’expriment plus volontiers en termes de culture ( « Ils n’ont pas nos traditions » – « Ils sont différents »), mais qui, interprétant cette altérité comme une infériorité, la disqualifient au moment même où elles l’affirment ; celui de certains savants, enfin, qui reviennent à la vision naturaliste du XIXe siècle, revue et corrigée – travaux de Chocley sur l’hérédité génétique de l’intelligence des Noirs et des Blancs, recherche des motivations au niveau des montages chromosomiques, réactualisation de la notion d’instinct… – et renoncent, du même coup, à expliquer les conduites humaines par les rapports sociaux qui, en dernière instance, les déterminent.

Deux autres apparitions

D'autres articles du Monde Diplomatique qui contiennent ce mot :

  1. Petit parallèle entre deux utopies complémentaires, par François Brune
  2. Frantz Fanon, la négritude et l’émancipation, par Anne Mathieu