agresssions
Première apparition dans le Monde Diplomatique en mai 1989 dans l'article L'Etat souverain aurait-il peur du droit international ?, par Monique Chemillier-Gendreau.
Trop souvent, pourtant, elle est impuissante à empêcher le déchaînement de la violence : attaque de la Chine contre le Vietnam en 1979 ; entrée de l’armée soviétique en Afghanistan la même année ; invasion du Liban par Israël en 1982 ; bombardement de Tripoli par l’aviation des Etats-Unis en 1986 ; agresssions répétées de l’Afrique du Sud contre la Zambie, l’Angola et le Lesotho… Des exemples des plus actuels montrent que bien d’autres règles du droit international sont enfreintes par les Etats : l’intégrité territoriale, qui suppose le respect des frontières (violations en janvier 1988 de la frontière entre la Thaïlande et le Laos) ; les obligations de la puissance occupante à l’égard de la population des territoire occupés (les conventions de Genève de 1949 ne sont pas respectées par Israël) ; le respect des eaux territoriales, des zones économiques et de l’espace aérien d’un Etat (violations de la zone économique française dans le golfe de Gascogne par des pêcheurs espagnols en mars 1984) ; la liberté de la navigation en haute mer (arraisonnement de navires par Israël au-delà de la zone côtière où le droit international permet à un Etat d’intervenir ; décision par la France — autour de Mururoa — ou par le Royaume-Uni — autour des Malouines — de créer des « zones de sécurité » dépassant la largeur normalement autorisée des eaux territoriales) ; la protection internationale de l’environnement (navires contrevenant à l’interdiction de rejets d’hydrocarbures en mer) ; la protection internationale des droits de l’homme (détentions arbitraires et tortures, dénoncées par des organisations humanitaires comme Amnesty International).