afro-optimistes

Première apparition dans le Monde Diplomatique en avril 1999 dans l'article Ces guerres qui usent l'Afrique, par Philippe Leymarie.

Il est significatif que le mercenariat — traditionnellement franco-belge, puis alimenté par les pays de l’Est européen — s’africanise : des rescapés des putschs ou des guerres civiles en Gambie, Liberia, Sierra Leone ; des anciens des Forces armées rwandaises et de la Légion islamique de Libye, d’ex-combattants des fronts tchadiens ou touaregs proposent à leur tour leurs services, notamment au Congo ex-Zaïre… L’autre Afrique est en émergence, parée des atours de la « bonne gouvernance », couvée par la Banque mondiale, courtisée par les investisseurs : regardés à la loupe par les afro-optimistes, quelques « pôles de développements bien ciblés et sécurisés (11) » qui — comme la Côte d’Ivoire, l’Ouganda, le Botswana — tentent de combiner stabilité politique, Etat de droit, cadre macro- économique viable, abandon des « mentalités administratives » et soutien au secteur privé, réformes économiques et sociales menées tambour battant ; et aspirent à constituer autant de pôles régionaux de croissance.