accouplés
Première apparition dans le Monde Diplomatique en novembre 1983 dans l'article La Plaine de Caïn, par Spôjmaï Zariâb.
Les enfants se heurtaient les mains et les pieds parmi les colis et les cadavres… Ils avaient perdu le chemin de la ville et, errant dans la plaine parmi les colis et les cadavres, ils sont morts disséminés… Les damnés de la ville se sont accouplés avec les cadavres des femmes, les seules qui restaient, et avec ceux des enfants… Le soleil l’a vu… Le ciel l’a vu… Et la terre… la terre n’a pas tremblé… On eût dit que les portes et les fenêtres de la ville avaient été construites pour être fermées, elles faisaient partie des murs… Maisons cimetières… Derrière chaque fenêtre fermée, il y avait un cadavre aux cheveux blancs, les yeux ouverts et la bouche crispée… Dans les fossés de la ville, il n’y avait plus d’eau mais du sang… Du sang, du sang, et il n’y avait plus d’eau… Les Caïns et les damnés de la ville ont pris peur les uns des autres… De peur et de honte, ils se sont enfuis, solitaires.
Un e autre apparition
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