œdipisme

Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 1977 dans l'article La dictature dans le roman latino-américain.

Dans le style d’affabulation hyperbolique du quotidien qui lui est propre, le romancier colombien crée un dictateur dont l’effigie est là plus esperpentica et grotesque de la série : une espèce de monstre presque antédiluvien, mortellement malade de pouvoir et de solitude, qui déambule à l’intérieur du cercle exorbitant d’un temps à la Mathusalem, où s’inscrivent réitérativement les actions exprimant sa soif et sa capacité de pouvoir – les manifestations de sa cruauté inépuisable, – ses échecs amoureux, ses morts simulées, les nostalgiques évocations de son enfance et son œdipisme pathologique, ingrédients mélangés dans un réseau de circuits concentriques et récurrents.