éventrant

Première apparition dans le Monde Diplomatique en mars 2017 dans l'article Jack London ou la puissance indomptée, par Michel Le Bris.

Parce qu’elle se reconnaît en lui, enfant de l’Amérique en crise, du ghetto, des paysans chassés de leurs terres, des banques en faillite, de la guerre des squatteurs ; mais enfant tout autant de l’époque des grands trusts et des capitaines d’industrie, des trains colossaux éventrant les montagnes, l’époque des Vanderbilt et des Rockefeller, de Buffalo Bill et de Barnum, des débuts du football américain — comme si à la force qui broie alors les êtres, les condamne au malheur, répondait une force qui soulevait chaque individu pour le projeter plus loin, plus haut, plus vite : l’énorme tumulte d’un monde en gésine… Trois romans coup sur coup, des nouvelles, son reportage Le Peuple de l’abîme, âpre, sans concessions, et bientôt un rendez-vous avec lui-même qui le prend par surprise : The Call of the Wild… Au départ, ce ne devait être qu’une nouvelle, une simple histoire d’animal dans le Grand Nord.