égreés
Première apparition dans le Monde Diplomatique en décembre 1983 dans l'article Le déclin industriel de l'Europe est-il irréversible ?, par Georges Deville & Philippe Messine.
Une Europe « post-européenne » où les intérêts des producteurs sont sacrifiés à ceux du négoce et de la sous-traitance AU-DELA de la crainte de déplaire aux États-Unis ou au Japon, les arguments égreés en faveur du libéralisme reflètent souvent une cohérence plus profonde, « post-européenne » : les uns rappellent que, « dans beaucoup de secteurs, le marché est mondial, il n’est plus européen », d’autres, que « l’Europe, première puissance commerciale du monde, a des devoirs particuliers : elle doit prêcher d’exemple la liberté des échanges » … Ce que recouvrent de telles affirmations, c’est dans certains cas (aux Pays-Bas notamment) la force acquise par les intérêts du négoce, de l’importation, du courtage, devenus plus puissants que les secteurs liés à la production.