écotouristiques

Première apparition dans le Monde Diplomatique en octobre 2009 dans l'article Passés de mode, les zapatistes..., par Bernard Duterme.

Le « pittoresque des Indiens » du Chiapas, le « mystère » de ses ruines précolombiennes, la « luxuriance de sa nature préservée » ont fait de la région l’endroit rêvé pour touristes en quête de dépaysement culturel soft, de décor humain exotique et de rapport enchanté au monde… Les premiers bénéficiaires de l’affluence demeurent toutefois quelques tour-opérateurs transnationaux avec leurs « formules écotouristiques tout en un », et pas les Mayas, dont quelque 70 % souffrent de malnutrition… En cela, la modique quote-part additionnelle que les rebelles zapatistes font payer « en toute illégalité » à l’entrée des cascades d’Agua Azul, aux voyagistes qui y déversent leur lot quotidien de visiteurs émerveillés, apparaît davantage comme l’expression symbolique inoffensive d’une volonté légitime de réappropriation que comme le tremplin d’un improbable renversement de tendance.